La commune de Prez est située dans le canton de Fribourg, à l'extrémité ouest du district de la Sarine, à la frontière avec les districts de la Broye et de la Glâne. Ses voisines directes sont La Brillaz, Avry et Corminboeuf au sud, Ponthaux au nord, Montagny à l'ouest et Torny au sud-ouest.

La nouvelle commune a une superficie de 16 km2. Il s’agit ainsi de la 3ème plus grande commune du District de la Sarine, après Gibloux et Le Mouret. En termes de population, la nouvelle commune compte plus de 2'300 habitants, se plaçant derrière Neyruz et Corminboeuf et devant Matran, Avry et la Brillaz.

Elle est la deuxième la plus peuplée de la région de Sarine-Ouest et la 12ème au niveau du district de la Sarine.

Les premiers « signes » de vie et vestiges retrouvés dans les communes de Corserey, Noréaz et Prez-vers-Noréaz datent du mésolithique (8200 à 5500 av. J.-C).

Il s’agit de nombreux restes d’outils en silex, découverts notamment en bordure du lac de Seedorf, au lieu-dit Inclausaz.

Des traces d’un cimetière datant du néolithique ont été découvertes En Chaffeiruz, entre Prez-vers-Noréaz et Noréaz.

Depuis, des témoignages de toutes les époques montrent que le territoire de nos trois villages a été régulièrement habité.

Les villages de Prez et Corserey furent achetés en 1270 par Aymon de Prez aux sires de Montagny.

Soixante ans plus tard, ces mêmes terres passèrent aux mains de Louis de Savoie. Commence alors une longue période durant laquelle Corserey restera du côté du Pays de Vaud et de la maison de Savoie.

Au début du XVe siècle, Fribourg, qui n’était pas encore un canton, comprenait un territoire formé de la ville et d’une vingtaine de paroisses, dont celle de Prez. Les Savoyards restaient une menace.

Lors des guerres de Bourgogne, Corserey, dont les terres étaient partagées entre des seigneurs vassaux de la Savoie, figurait parmi les vaincus. Le village fut pillé et incendié. Pratiquement tout le territoire actuel de la Sarine et de la Broye fut rattaché à Fribourg et entra dans la Confédération en 1481, y compris Prez et Noréaz. Mais pas Corserey…

Au temps de la Réforme, à la suite de diverses donations ou ventes, l’abbaye de Payerne se retrouva propriétaire d’une grande partie du territoire de ce village. Le couvent engagea alors des tractations avec le gouvernement de Fribourg, resté catholique, et un contrat de vente fut passé en 1525. Corserey fit dès lors partie du canton de Fribourg et constitua un bailliage à part entière entre 1525 et 1585.

En 1585, le bailliage prit fin et fut réuni à celui de Montagny jusqu’à la disparition de ce dernier en 1798. Par la suite, Corserey fut rattaché au district de Payerne, puis à l’arrondissement de Montagny, à celui de Fribourg et, à partir de 1848, au district de la Sarine.

C’est en 1897 que fut créée la Caisse d’épargne de Prez, Corserey et Noréaz, garantie à parts égales par les trois communes.

En 1969, elle acheta le château de Prez, qui venait d’être classé monument historique. Des travaux de rénovation et de transformation de longue haleine furent entrepris. On peut aujourd’hui admirer le résultat.

Le 17 juillet 1990, la « Caisse d’épargne de Prez » (CEP) était installée dans les magnifiques locaux du château.

En 2008, par suite d’une augmentation constante des obligations pour les petits établissements bancaires, la vente de la Caisse d'épargne de Prez, Corserey et Noréaz (CEP) à la Banque cantonale s'est faite pour 11,7 millions de francs répartis entre les trois communes.

Cette manne a donné aux trois communes une confortable assise pour se développer.

En remplacement d’une chapelle, la nouvelle église de Noréaz est consacrée le 1 er juin 1958. Le coût définitif de l’église s’est élevé à 378 500 fr.

Le 18 décembre 1960, Noréaz décide de ne pas participer au réaménagement du cimetière de Prez nécessité par la correction de la route cantonale.

La commune de Noréaz aura donc son propre cimetière. Un crédit de 10 000 fr. est décidé pour son aménagement en 1961.

L’église actuelle, de style néoclassique, a été édifiée de 1831 à 1835. Elle possède des cloches monumentales depuis 1873.

En 1925, son bourdon (5087 kg) est changé car l’ancien est fêlé. Il s’agirait du troisième plus lourd bourdon, après celui de la cathédrale de Fribourg et de la cathédrale de Genève.

La porte principale de l’église est l’œuvre de Jean Berger, célèbre ébéniste reconnu notamment pour ses armoires.

Beaucoup plus tard, au Moyen-Age, l’histoire des trois communes est le plus souvent rattachée à celle de la seigneurie, puis du bailliage de Montagny.

Au XIIe siècle, la seigneurie de Montagny comprenait les villages de Montagny, Léchelles, Belfaux, Ponthaux, Mannens, Grandsivaz, Seedorf, Noréaz, Nierlet, Lovens, Corsalettes, Lentigny, Gletterens, Dompierre, Domdidier, Russy, Misery, Prez-vers-Noréaz et Corserey.

Ces trois derniers villages en furent bientôt séparés par le biais de ventes, d’échanges ou de donations, largement pratiqués en ces premiers siècles du second millénaire.

Aucun document n’indique avec précision à quelle époque le catholicisme s’est implanté à Prez. La paroisse apparaît dans les documents historiques en même temps que les premiers seigneurs de la contrée, les nobles de Pralette, au début du deuxième millénaire.

Une cinquantaine de paroisses fribourgeoises, dont celle de Prez, ont été érigées au temps du deuxième royaume de Bourgogne et au début de la période germanique qui suivit, soit entre les années 900 et 1100.

Elle comprenait primitivement six villages et hameaux : Prez-vers-Noréaz, Corserey, Noréaz, Seedorf, Ponthaux, Nierlet. Ponthaux devint paroisse autonome en 1879, après plus de dix ans de discussions relatives spécialement au partage du bénéfice curial de Prez.

Dès les origines, Corserey releva de la paroisse de Prez. Toutefois, les habitants menèrent une lutte incessante entre le XVe et le XXe siècle pour entretenir une chapelle et la faire desservir par un chapelain indépendant. Le premier oratoire, dédié à St Sylvestre, fut bâti dans les années 1440. Un parchemin de 1513, conservé dans les archives de la commune, constitue l’acte de fondation d’une chapellenie.

Malgré un bénéfice suffisant pour l’établissement d’un chapelain, malgré de multiples démarches auprès d’évêques, voire d’un archevêque à Besançon, la chapellenie resta sans titulaire pendant plusieurs siècles.

On sut plus tard que l’opposition venait des curés successifs de la paroisse qui, en l’absence de chapelain, pouvaient jouir de la rente de la chapelle !

Etienne, fils d’Aymon, avait déjà les armes (armoiries) qui furent celles de la famille de Prez au cours des siècles.

Ces armoiries sont également celles de la commune de Prez-vers-Noréaz, bien plus tard reprises par la commune de Noréaz(1939), à l’occasion de l’Exposition nationale de Zurich.

Les armoiries des sires de Prez ont été choisies pour rappeler que Noréaz a fait partie de la paroisse de Prez-vers-Noréaz dès l’origine de celle-ci. Mais, pour se distinguer de l’emblème de Prez, trois coquilles furent ajoutées, Noréaz se trouvant sur le chemin de St-Jacques de Compostelle.

Les armoiries de Corserey sont, quant à elles, très anciennes. Elles sont issues des armoiries des seigneurs de Belp-Montagny, dont Corserey a dépendu fort longtemps.

En 1525, au moment où Corserey devenait un baillage indépendant, on lui aurait attribué les armoiries des seigneurs de la branche de Belp.

Cette chapelle fut édifiée de 1926 à 1927 grâce principalement à un don de Marie Guisolan-Meunier (1859 – 1925), une petite fille recueillie près du moulin de Courtaney.

On ne connaît pas vraiment d’où provenait sa fortune, mais elle a fait des dons importants, également pour la future église de Noréaz.

La rumeur publique rapporte que son père n’était autre que le châtelain de Courtaney, Louis d’Uffleger, dernier de ce nom, décédé le 3 avril 1872 à Courtaney. Il aurait doté - en cachette - Marie Meunier.

L'église Saint-Pierre, bâtie en 1895, est devenue paroissiale en 1900.